Port

Village historiquement tourné vers la pêche

Dès le moyen âge, les ports de la côte basque sont réputés pour la chasse à la baleine. Le blason de la commune de Guéthary qui représente un guetteur sur un promontoire ainsi qu’une chaloupe de chasseurs en train d’harponner une baleine, rappelle fièrement cette tradition séculaire.

La capture d’une baleine est une aubaine économique considérable : la chair est une nourriture précieuse, la graisse sert à fabriquer de l’huile d’éclairage et du savon, le squelette est utilisé pour les clôtures, les charpentes et les sièges de maison, les fanons enfin deviennent des « baleines » de parapluie ou de corset. La langue, tendre et délicieuse, est réservée aux personnalités.

A partir du 14e siècle, la raréfaction des cétacés dans le golfe de Gascogne entraîne les équipages basques, spécialistes reconnus, jusqu’au Canada et Terre Neuve, qui développent en même temps la pêche à la morue. Mais les longues et rudes campagnes ont raison des chasseurs de baleine et des pêcheurs de morue. A la fin du 18e siècle, les marins basques développent ainsi la pêche côtière.

Thons, sardines, langoustes sont en effet très abondants. Le port connait son apogée dans les années 1920 où chaque pêcheur capture quotidiennement 15 à 20 langoustes dans son casier !

A l’entrée du port, le bateau « Annie » vous livrera ses secrets et vous racontera plus en détail l’histoire du port et de ses chasseurs de baleine. La digue date de 1891 tandis que la promenade sur la jetée a été construite en 1936 par les chômeurs de la région.

En 1925, le premier moteur, de marque Dion-Bouton, équipe la « Caroline », qui conserve tout de même ses voiles et ses avirons, la confiance dans le moteur étant limitée.

Aujourd’hui, le port abrite une vingtaine de barques colorées et solidement amarrées aux 29 anneaux de la cale. Ces canots sont utilisés surtout pour la pêche de loisir : chipirons, langoustes, merlus …