Histoire de Guéthary

À l’origine, un bourg et trois hameaux

Quartier de la Place au 19ème siècle

Guéthary, un petit village (142 hectares), situé entre Biarritz-Bidart et Saint-Jean-de-Luz, est officiellement commune depuis 1633. Toutefois, l’église date du 16ème siècle, et les archives paroissiales débutent en 1577.

Guéthary, en basque Getaria, vient du latin « cetaria » qui signifie « endroit de salaison », et on sait maintenant que dès l’antiquité, les romains ont effectivement construit une usine de traitement de poissons au dessus du port.

Au pied de l’église, « LA PLACE ». C’était le nom donné au bourg et à ses écarts sur le cadastre de 1831. Son activité était principalement agricole.

Entre le port et la plage de Cenitz, le hameau de « HAIZBURU » (traduire sommet des rochers). Avec ses petites maisons, proches les unes des autres, il était essentiellement habité par les familles des pêcheurs.

Aux alentours du fronton actuel, le hameau de « COSTA ALDIA » (traduire vers la côte). Il était peu peuplé. Quatre fermes, cinq maisons d’habitation, la caserne des Douanes et une auberge.

Et puis, une particularité. Le hameau de « BEHERETA » (traduire le bas, par rapport à l’église). Sa partie haute, maisons contre maisons formant une sorte de bastide, a été construite à la deuxième moitié du 17ème siècle, par des mariniers. Des armateurs, des officiers de marine, des capitaines de navire, des chirurgiens de marines, un maitre-tailleur d’habits et un cordonnier pour les besoins de cette population, mais aussi des cafetiers que l’on appelait alors cabaretiers.

Le recensement de la population de 1836 a dénombré 522 habitants.

  • 27 maisons et 161 habitants à LA PLACE. 20 maisons et 139 habitants à HAIZBURU
  • 11 maisons et 66 habitants à COSTA ALDIA. 30 maisons et 156 habitants à BEHERETA

Les début du tourisme

Établissement de bains au début du 20ème siècle

L’exploitation des établissements de bains près du port, va quelque peu modifier la physionomie du hameau de Costa Aldia dès 1850. Construction d’hôtels-restaurants, transformation d’anciennes maisons ou fermes en pensions de famille, mais aussi la découverte de l’hébergement chez l’habitant.

D’autres changements sont également intervenus. Développement des commerces existants (boulangerie, épicerie) ou création de nouveaux (boucherie notamment), sans négliger les emplois saisonniers ainsi générés.

Avec l’arrivée du train en 1864, le mouvement va s’amplifier pour trouver son plein régime après l’ouverture de la gare en 1884.

Les premières résidences secondaires

Villa Itsas Mendi

Elles ont vu le jour à partir de 1880. De la belle villa à la demeure somptueuse (avec ses écuries…), on en comptait 11 à fin 1900. « Bon air » au chemin des Falaises, par le pasteur anglican William Lewiss, demeurant à Pau. « Miramar », par Bonifacio Erviti, rentier à Madrid. « Marguerite » (Itsas gaina chemin des Falaises) par les frères Larribière négociants à Bayonne. « Marthenia » par le docteur Constantin Paul, membre de l’académie de médecine à Paris. (puis démolie pour bâtir Saraleguinea) « Josefa » (Erdia et Atchiki avenue Mugabure), par Marie Lacaille, rentière. « l’Hermitage » à Cenitz, par les sœurs Goutier. « Bichta eder » au chemin Errepira, par Louis Fourcade du Bouscat. « Angelita » en haut de l’avenue de Gaulle, par Arthuro Leon de Madrid. « Cantachoenia » près de l’église, par François Dubois négociant à Bayonne.  « Itsas mendia » au chemin Haispoure, par Ernest Archier marchand de biens, originaire de Nice et futur maire (de 1906 à 1924). « Harotzaldea » au chemin Ahontz berroa, par Camille Bellaigue homme de lettres à Paris.

Jusque là, tout habitant (ou habitante), pêcheur ou laboureur, était appelé tout naturellement « getariar ».(sans « e » au féminin, ni « s » au pluriel). Leurs racines étaient basques, tous parlaient l’euskara et, l’école n’étant pas encore obligatoire, peu savaient le français. 

Et aujourd'hui

Guéthary s’est urbanisé, « Costa Aldia » est devenu le centre-ville du village, et le tourisme, sa principale ressource. Le port des pêcheurs a pratiquement pris les allures d’un port de plaisance. Une culture maraîchère ici, et un champ de maïs là, rappellent encore l’activité agricole.

Au dernier recensement, on comptait  1356 Getariar.