L'église Saint Nicolas
L'histoire

Édifiée au XVIème siècle, l’église Saint Nicolas est située au point le plus haut du village. Les terrasses du cimetière l’entourent. Son clocher, fronton de pierres grises se détache sur l’horizon et reste visible de très loin en mer. Avec son porche couvert et son clocher-fronton, elle présente un aspect sobre et massif qui contraste avec la richesse intérieure. La disposition si particulière des églises basques se retrouve à Guéthary, chœur et autel largement surélevés sont dominés par des galeries qui entourent la nef unique.
L’église a été élargie et rehaussée en 1859 puis rénovée en 1970 : la décoration allégée met mieux en valeur les retables et les statues datant du XVIIème siècle, le décor peint des poutres de la charpente, les sculptures des balustrades des galeries et les poteaux de soutien en Y, chacun étant taillé dans le même chêne.
Témoin du passé maritime du village, un ex-voto, en forme de vaisseau, pend au-dessus de la nef. L’église a été inscrite en 2001 à l’inventaire supplémentaire des monuments historiques.
Qui était Saint Nicolas ?

Saint Nicolas, l’ami des enfants
Saint Nicolas, évêque de Mire, en Asie Mineure, au 4ème siècle, connut une popularité extraordinaire. Celle-ci donna naissance à diverses légendes dont celle des 3 petits enfants : assassinés et mis au saloir par un aubergiste, Saint Nicolas les ressuscita.
Voilà pourquoi il est vénéré comme le grand bienfaiteur des enfants. Chez nous le Père Noël l’a supplanté mais en l’imitant jusque dans sa tenue d’évêque, avec barbe, crosse et mitre.
Saint Nicolas, patron des marins
Parce que Saint Nicolas les avait délivrés de divers périls, des marins du sud de l’Italie, au 11ème siècle, s’emparèrent de ses reliques, en Asie Mineure, pour les soustraire aux musulmans. Ils les transportèrent chez eux, à Bari, où une basilique fut construite en l’honneur de Saint Nicolas.
Saint Nicolas, patron des pèlerins
Le chemin de Saint Jacques de Compostelle est jalonné de divers sanctuaires dédiés à Saint Nicolas. Les plus proches sont Saint Nicolas de Capbreton, Saint Nicolas d’Harambeltz (près d’Ostabat) et Saint Nicolas de Guéthary.
La colline de Cenitz
La colline de Cenitz est une réserve naturelle de 1,2 hectare en bordure de l’estran, acquise par le Conservatoire du Littoral en 2003, gérée par la commune de Guéthary. Promontoire surplombant l’Océan, elle offre une vue imprenable sur les flots déchainés en hiver ou de somptueux couchers de soleil sur le golfe de Gascogne.
D’étroits sentiers encaissés la parcourent entre les bruyères, les ajoncs. À côté d’espèces animales communes (lapins, écureuils, rossignol, bécasses), on rencontre des papillons inscrits sur les listes de protection NATURA 2000 (Laineuse du Prunelier) et des espèces végétales protégées (Grémil prostré). Il s’agit d’une zone protégée où la collecte de faune et de flore est réglementée. L’estran est classé en cantonnement de pêche, du pied de la colline jusqu’au port de Guéthary. Il fait l’objet d’inventaires scientifiques annuels depuis 2003 pour suivre l’évolution du milieu naturel.
La Mairie et son fronton
Par décret de l’empereur Napoléon III de 1859 le terrain du jeu de paume doit être déplacé pour la construction de la voie ferrée. En 1864, le train traverse Guéthary.
Le Conseil Municipal après de nombreux débats passionnés décide de bâtir en 1868 un fronton à l’emplacement actuel. À la « Saison des Bains », la « Colonie Étrangère » raffole des grandes parties-défis entre pelotari vedettes.
En 1910, le mur du Jeu de Paume est reconstruit et rehaussé : la grande place libre de Guéthary est désormais adaptée au Grand Chistera, jeu qui exige puissance, agilité et précision.
Jusque là simple locataire, en 1926 le Conseil Municipal décide de la construction de la Mairie actuelle, en bordure de la place du Fronton, et confie sa conception à l’architecte Fernand Brana.
De style néo-basque, avec son portique à colonnes, ses deux arches à plein cintre et ses têtes de Basques sculptées, l’« Herriko-Etxea » est inscrite à l’inventaire des monuments historiques.
Cette place est aujourd’hui le cœur du village, où sont programmés toute l’année parties de pelote, chants, danses, marchés et fêtes traditionnelles.
Le port
Village historiquement tourné vers la pêche.
Dès le Moyen Âge, les ports de la côte basque sont réputés pour la chasse à la baleine. Le blason de la commune de Guéthary qui représente un guetteur sur un promontoire ainsi qu’une chaloupe de chasseurs en train d’harponner une baleine, rappelle fièrement cette tradition séculaire.
La capture d’une baleine est une aubaine économique considérable : la chair est une nourriture précieuse, la graisse sert à fabriquer de l’huile d’éclairage et du savon, le squelette est utilisé pour les clôtures, les charpentes et les sièges de maison, les fanons enfin deviennent des « baleines » de parapluie ou de corset. La langue, tendre et délicieuse, est réservée aux personnalités.
À partir du 14ème siècle, la raréfaction des cétacés dans le golfe de Gascogne entraîne les équipages basques, spécialistes reconnus, jusqu’au Canada et Terre Neuve, qui développent en même temps la pêche à la morue. Mais les longues et rudes campagnes ont raison des chasseurs de baleine et des pêcheurs de morue. À la fin du 18ème siècle, les marins basques développent ainsi la pêche côtière.Thons, sardines, langoustes sont en effet très abondants. Le port connait son apogée dans les années 1920 où chaque pêcheur capture quotidiennement 15 à 20 langoustes dans son casier.
L’entrée du port, le bateau « Annie » vous livrera ses secrets et vous racontera plus en détail l’histoire du port et de ses chasseurs de baleine. La digue date de 1891 tandis que la promenade sur la jetée a été construite en 1936 par les chômeurs de la région.
En 1925, le premier moteur, de marque Dion-Bouton, équipe la « Caroline », qui conserve tout de même ses voiles et ses avirons, la confiance dans le moteur étant limitée.
Aujourd’hui, le port abrite une vingtaine de barques colorées et solidement amarrées aux 29 anneaux de la cale. Ces canots sont utilisés surtout pour la pêche de loisir : chipirons, langoustes, merlus …
La terrasse Pierre LIOUS
Si les baleines ont disparu de l’horizon, la « terrasse » demeure un passage obligé et un point privilégié pour contempler l’océan.
À l’ombre des tamaris, vous pourrez observer les surfeurs évoluant sur la célèbre vague de Parlementia, les plages naturelles du village et un sublime panorama de la côte océane qui s’étend de Biarritz à Fontarabie, ville frontière du Pays Basque Espagnol.
La terrasse a été construite en 1912, au lieu dit « Place de la Croix ». La croix Costa Aldia, est devenue en 1881, la croix des marins, rendant hommage à leur courage.
Une table d’observation en lave émaillée a été réalisée en 1998, à partir de dessins des enfants de l’école primaire.

